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VIP-Blog de -_touareg_-
misterhorizon@live.fr

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  • Créé le : 21/01/2006 23:48
    Modifié : 02/12/2017 13:48

    Garçon (0 ans)
    Origine : Planète terre
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    ChAmPagNe'S

    08/10/2008 10:50

    ChAmPagNe'S


    ..il y a x façons de dire les choses, de faire celles-çi et ou de démêler le reste.. le tout est d'y arriver sans oublier....



    .. abîmes ..

    ..un lieu sans fard, sans pluie, sans bruit.. figé. Les lambeaux voilés de certaines embarcations aux coques éventrées étaient au repos.. les câles vides.. horizon mêlé de chaleur intense au bord de l'asphyxie.. irrespirable. Des entrailles du monstre, les cargaisons étaient déchargées au rythme des hommes.. d'une chaine humaine qui, sans le savoir unissait certains peuples.. ignorant certains autres. Affâmés, ces noirs étaient là à contempler zieutant le moindre geste faisant chuter un espoir.. à l'eau.

    Des chiens pour la plupart étranges, aux gueules béantes, absentes de salive, étaient de la fête eux aussi.. rôdant dans les parages à l'écart des hommes.. un environnement époustouflant de tristesse tant elle existait belle et bien.. cette misère tant de fois racontée mais jamais vue.. de ses yeux vue. Un 'plouF' se fit entendre suivi rapidement de plusieurs bruits de même nature. Détournant mon regard de presque d'ado j'apercevais des corps squelettiques nageaient et ou se noyant dans l'eau sans rides.. juste des ronds artificiels que la détresse avait dessinée d'une main invisible.

    Des sacs d'os à la surface de cet océan sans âge.. lui qui avait abreuvé les rois des vallées, marié des princes.. lui qui avait fermé à jamais ce trou à rat entre ses bras sans se soucier de ceux qui allaient crever. Revenant au quai pour certains, les affâmés détalaient dès qu'ils touchaient terre.. se disputant au loin 'ces miettes du désespoir' de quoi se rasasier ou crever un peu plus vite. Les chiens quittaient la scène devenue journalière.. poursuivant certains de ces sacs d'os rescapés.. à la traîne, se hissant sur le quai.. à vide. Les nuits étaient l'inverse des jours.. pulls, chaussettes et casquettes étaient conseillés.. il grelotait.. impensable qu'il fasse aussi froid la nuit.

    Des torches balayaient sans cesse la coque de cet oiseau couleur acier.. rencontrant quelque fois des têtes à la surface de l'eau s'approchant de trop près du monstre au ventre tant convoité. Les anonymes faisaient machine arrière, haletant, lorsque des ailerons apparaissaient non loin d'eux.. tournoyant en crevant la surface de l'eau avec paraisse.. comme pour prendre le temps, les requins. Ils savaient. Ils sentaient la mort se promener dans le coin. Je n'osais deviner le reste. Chaque aurore était splendide.. mes yeux brillaient de bonheur à la montée de ce merveilleux ballon jaune, silencieux, s'arrachant vers le ciel.. semant chaque jour la discorde après avoir accordé la lumière sur cette terre déjà brûlée.

    Les hommes revenaient sans cesse.. envahissant le quai se positionnant là ou là.. je pense qu'ils vénéraient des dieux afin que ces étrangers à la peau blanche osent jeter de quoi becqueter.. de quoi vivre.. de quoi tenir. Les jours se suivirent aux rythmes incessants des déchargements.. le long d'une chaine humaine unifiant certains peuples.. ignorant certains autres. Quelque fois un 'plouF' se faisait entendre suivi d'un vacarne infernal. Je fermais alors mes paupières au goût de sel comme pour m'obliger à imaginer qu'ils puissent y arriver.. ne détournant plus jamais mon regard....


    ..la liberté..

    ..la liberté est une chose qui s'acquiert au fil du temps.. en ajoutant une pincée de tolérance, d'amour et de respect.. de confiance aussi. Sans ces échantillons de la vie, la liberté reste inconcevable naîssant que sur les sommets des montagnes, à l'écart des hommes. Il suffira pour eux d'aller la chercher mais elle ne sera alors plus liberté. Qu'il est beau de rêver....


    .. NitRo ..

    Les gosses jouaient au dehors de leur coins à eux sur une terre sinistrée qu'aucune oreille n'avait perçue comme perdue..battue par les vents rouée de coups par des charrues, traînant des carcasses de bidules rouillés comme j'en voyais dans les décharges publiques de mon pays. Des jeux basics pour branleurs de bas étage je me serais exclamé mais, pas ici non pas ici. Des lendemains sans queue ni tête, des jours changeants suivant les humeurs déplacés de dictateurs des jours sans cesse remis en question par des odeurs de pourritures environnantes et provenant de je ne sais ou.

    Dans un semblant de carré d'habitats après un dédale de rues compliquées voire surprenantes et presque même trop compliquées, se trouvait une jeune femme à la peau délicatement teintée de noir. Une vingtaine d'années tout au plus enfin tout au plus j'avais pensé. Une jolie fille c'est certain. Mon attention fut attirée sur la présence d'un képi blanc ayant appartenu certainement à un guerrier sur un pan de cet espace sans âge. Elle suivit mon regard et pouffa discrètement de rire. Mon étonnement certainement.. la cause de son geste presque rougit de tiédeur. Une fourragère se tenait également un peu plus loin comme un troc laissé là rappelant que la Légion était dans le coin, bienveillante.

    La fille était assise sur un boudin une sorte de je ne sais quoi ressemblant à un couchage style 'j'en ai jamais vu'. Elle contemplait et c'est le mot, des images sur un catalogue francais. De la lingerie féminine à perte de vue sur des pages tâchées et déchirées. Instant suréaliste à ce moment précis au détour d'une guerre aux frontières même de ce pays sans défense qu'était la Somalie.

    Je pensais deviner ce qu'elle désirait. Elle me montrait sans cesse la photo d'un mannequin légèrement vêtue d'un 'soutif'. Je lui répondis que je ne pouvais commander une telle chose au vu de la distance entre nos deux pays voire impensable de faire venir quoi que ce soit dans cet environnement hostile bientôt en guerre si ce n'était déjà fait. Sans un mot elle se leva fit un aller retour rapide revenant près de moi un étui roulé dans les mains rempli de devises africaines.

    Cette princesse noire rencontrée un peu plus tôt m'avait interpellé par - toi faire l'amour chéri !

    Je m'étais approché d'elle pendant qu'elle teintait ses lèvres d'un rouge à faire bander un pasteur si pasteur il y avait dans l'coin. J'avais envie d'elle enfin, disons qu'elle était attirante et il est vrai qu'à la vue de cette superbe fille à la peau presque claire j'étais resté surpris de tant de beauté. Là.. à portée de mains. A sa demande elle m'avait entraîné dans une sorte de cour enfin je pense que c'était une cour et ou sa soeur ou sa mère j'ne sais plus d'ailleurs tant les âges semblaient identiques était sortie en quittant les lieux sourire aux lèvres. Revenant sur cette planète je ne savais pas quoi faire face à la demande pressante. Hors des portes du réel aux rouages arrêtés.. plus d'heure ici plus de rêve non plus dans un endroit simplement sordide, merdique.. plus rien ne vous encourage à croire ou avancer.

    Les cris des enfants se poursuivaient au dehors comme si tout était normal enfin pour eux ca l'était puisque continuant à faire rouler ces carcasses de bidules rouillés.

    D'autres crevant la dalle en silence sur des sols minés de famine aux bruits des armes impatientes sur toile de fond dessinée à l'encre rouge sang comme les lèvres de cette femme de couleur. Cette beauté de fille désirant vraisemblablement ressembler à ces mannequins us ou européens de merde illustrants ces pages de merde sourire aux lèvres imperturbable dans cet enfer cauchemardesque histoire de plaire.. s'extirpant un micro millième de secondes de ces lieux.

    Je suis sûr et certain qu'un prophète mystique avait, du fond de sa case, juste comme ca.. juste pour jouer.. jeté par milliers ces grappes d'hommes et de femmes au futur impensable les vouant à une fin certaine dans cette poussière de glaise brûlée sans vraiment réfléchir que lui-même était de la fête.

    Aucune chance pour cette fille de s'en sortir me suis-je entendu dire.. nada! Où alors seulement un court instant traversant les murs de l'infernal en soutif de dentelle les seins balancant, libres.. et string de soie dans ces dédales de rues moribondes profitant de ces nouvelles parures juste avant de se faire flinguer. Je pense à présent avec du recul qu'elle savait.

    encore une fois; il était l'Afrique..






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